Déco intérieure : quelle assurance professionnelle ?
L’assurance professionnelle en décoration intérieure : un sujet
épineux ?
Beaucoup d’informations parfois
contradictoires circulent sur ce sujet et je note des confusions fréquentes
entre les assurances professionnelles des prestataires conseil, les assurances
dommage ouvrages et les assurances décennales.
Tout d’abord, suis-je obligé-e de m’ assurer pour exercer une mission
de décoration intérieure ?
Oui, vous êtes tenu-e de vous
assurer, même si vous vous limitez à du coaching en décoration (c'est-à-dire
des missions très légères, sans suivi de réalisation).
Quel niveau d’assurance en fonction des projets qui me sont confiés ?
Pour du coaching en décoration,
une protection civile du dirigeant suffit.
Pour une mission de décoration
« normale », qui inclut des prescriptions détaillées et des
plans, vous avez besoin d’une couverture supérieure, même si vous ne vous
chargez ni de l’appel d’offre, ni du suivi de chantier. Vous pourrez vous
adresser à une compagnie d’assurance spécialisée (par ex la MAF) ou à une autre
compagnie qui accepte de couvrir votre activité.
Pour une mission de décoration
qui intègre le suivi de chantier, le montant de la cotisation d’assurance
sera plus élevé (calculé par un pourcentage sur le chiffre d’affaires).
Quels risques ?
Les missions de conseils en
décoration réalisées pour des
particuliers, qui intègrent le suivi
de chantier sont celles qui présentent le plus de risques de procès. Pour
cette raison, logiquement, le montant de l’assurance professionnelle est plus
élevé.
Dois-je offrir une assurance décennale à mes clients ?
Non, seules les entreprises qui
réalisent des ouvrages neufs doivent proposer une assurance décennale à
leur client. Les prestataires conseils restent responsables de leurs
prescriptions et des conséquences tant que la société de décoration qui a
facturé existe et tant que le client bénéficiaire de la mission de décoration continue de
gérer ou de posséder le lieu d’intervention. En ce sens, vous pourriez être
tenu responsable d’un préjudice lié à l’une de vos prescriptions au-delà d’une
période de dix ans…
Quels cas particuliers ?
Sachez que si vous exercez votre
activité au sein d’une coopérative
d’activité et d’emplois (CAE), c’est l’assurance professionnelle de la
coopérative qui couvre vos activités. Le montant (mutualisé) de cette assurance
est inclus dans le pourcentage que vous reversez à la coopérative sur votre
chiffre d’affaire. Cette formule s’avère particulièrement simple, sécurisante
et avantageuse.
Pour aller plus loin : « démarrer son activité déco »,
Karine Mazeau, éditions Eyrolles.
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